Je vous emmène avec moi aujourd'hui, nous allons remonter le temps ensemble. Jusqu'à une époque très lointaine : Le Directoire, à l'aube de L'Empire de Napoléon Bonaparte, à la toute fin du XVIIIe siècle en France.
C'est tout récemment lors d'une plongée dans les précieuses archives de mon papa, Gérard, passionné de généalogie et d'histoire, que je suis tombée sur une ancienne Patente. La Patente était délivrée officiellement par l'Etat, dans le cadre de l'exercice d'une fonction ou d'un métier.
Et celle-ci, datée de l'An 6 du calendrier républicain, soit de décembre 1797, accréditait M. Jean Fusier dans sa fonction de tisserand à Châtillon sur Seine (ville de mon enfance).
Quelque chose en moi a fait sens immédiatement ! Parce que ce Monsieur Jean, tisserand de métier donc, se trouve dans l'arbre généalogique des Joblot comme étant le grand-père de mon arrière arrière grand-mère, cela revient à dire que l'on fait un bond de 6 générations dans le temps.
C'est vertigineux !
Et cette vocation pour les tissus, venue de nul part, prend une toute autre dimension aujourd'hui. D'où me venait-elle ? Je n'ai jamais su l'expliquer. Elle était là, tout simplement. En réalité, elle trouve sa raison d'être dans mon histoire, près de 230 ans plus tôt, quand M. Jean exerçait sa passion textile sur un métier à tisser ancien, à croiser fils de chaîne et navettes en bois, au gré des couleurs pour dessiner ses motifs.
Je ne dessinerai plus de la même façon désormais. Il y aura une petite lueur lointaine au fond de moi, un lien invisible mais vivant entre le passé et le présent. Un héritage transgénérationnel comme une évidence, porteur de sens et du poids de l'histoire. ❤
Et déjà l'envie me vient de travailler à l'élaboration d'un ouvrage brodé autour de cette époque, celle de M. Jean Fusier, mais aussi de sa fille Caroline et de sa petite-fille Eugénie (mon arrière arrière grand mère donc), qui vécurent au XIXe siècle, et qui vraissemblablement ont dû broder leurs trousseaux, comme il était coutume de le faire à l'époque. Pourquoi pas envisager un Marquoir ? Ces Samplers qui ont fait rêver tant de générations de brodeuses. Voilà une perspective on ne peut plus réjouissante ! 😉
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PS : Ci-dessous, vous pouvez voir plus en détails le document d'archives. En partie complété de manière manuscrite, parfois difficile à déchiffrer, comme le titre par exemple qui se lit : Patente De Tisserand.
PPS : Merci de à mon papa pour son précieux savoir, pour son travail de recherche minutieux et approfondi, pour toutes ses archives historiques, et surtout pour être le garant d'une mémoire vivante.
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